Le Florium Black Pearl après 1000 km : un compagnon de route à la hauteur ?
Ah, le Florium Black Pearl… rien que le nom fait déjà rêver. Quand on me l’a mis entre les mains pour un bon millier de kilomètres à travers les routes sinueuses de l’Aveyron et les plateaux venteux du Larzac, je savais que l’aventure méritait d’être partagée. Vous le savez, ici sur CampingCarPassion31, on ne se contente pas de donner des avis derrière un écran. C’est les mains sur le volant, les yeux rivés sur l’horizon, et les pieds dans la gadoue qu’on juge la bête !
Et si vous vous demandez si ce bijou du constructeur Fleurette mérite son prix (il frôle tout de même les 90 000 € en version bien équipée), je vous emmène à bord de ce palace mobile pour vous livrer mes impressions, sans langue de bois.
Premières impressions : un standing qui se sent dès le premier pas
Dès l’ouverture de la porte cellule, on est accueilli par un intérieur raffiné, lumineux et clairement haut de gamme. Le Black Pearl ne porte pas son nom au hasard. Ambiance épurée, finitions impeccables, matériaux qui inspirent confiance : c’est du solide, et surtout, c’est élégant sans en faire trop.
Le salon en face-à-face avec ses banquettes confortables m’a particulièrement séduit : on sent qu’il a été conçu pour les plaisirs simples de la vie nomade — boire un café au lever du soleil ou feuilleter une carte routière en bonne compagnie. Et je ne parle même pas du mobilier en bois clair et des éclairages LED indirects qui créent une ambiance chaleureuse même lorsque le ciel se couvre.
Confort de conduite : un vrai bonheur sur la route
Le Florium Black Pearl repose sur un châssis Fiat Ducato 2.2L Multijet 3, et ça se sent tout de suite. Le moteur de 140 chevaux (ou même 160 selon la version choisie) permet d’avaler les kilomètres avec une fluidité déconcertante.
Sur petites routes ou autoroutes battues par le vent, j’ai été bluffé par la stabilité de l’ensemble. Un mot sur la boîte automatique (optionnelle mais presque indispensable à mon goût) : elle change la donne pour les longues étapes. On conduit sans stress, à la cool, et c’est exactement ce qu’on attend en voyageant en camping-car.
Petit bémol toutefois : avec ses 7,50 m de long, il faudra parfois jongler un peu pour se garer dans les petits bourgs. Mais bon, c’est un peu la règle du jeu pour tout intégral de cette taille.
Un agencement pensé pour vivre dehors… mais aussi dedans
Après plus de 1000 kilomètres et une dizaine de nuits passées à bord, je peux vous dire que le Florium n’est pas juste beau : il est fonctionnel. Voici ce qui m’a particulièrement marqué :
- Le lit central réglable en hauteur : Fini les compromis entre garage spacieux et sommeil réparateur. Ici, tout est ajustable. Avec un matelas à mémoire de forme et un sommier à lattes, les nuits sont douces, même quand le Mistral se lève.
- La cuisine en L bien équipée : Trois feux gaz, un grand frigo-congélateur, des rangements astucieux… On peut vraiment cuisiner, pas juste réchauffer une boîte de cassoulet.
- La salle de bain arrière avec douche séparée : Un vrai plus en termes d’espace et d’intimité. Et le petit détail qui compte : le miroir éclairé qui évite les ratés du matin.
Ce qu’on apprécie vraiment à l’usage
Voyager en Florium Black Pearl, c’est prendre le temps de vivre avec confort, tout en gardant l’âme nomade. Voici quelques petits plaisirs que j’ai découverts au fil du voyage :
- Le double plancher : Non seulement il isole du froid (testé à 3 degrés au petit matin dans l’Aubrac), mais en plus il permet un accès facile à des rangements supplémentaires bien pensés.
- La connectivité à bord : La centrale de commande tactile est intuitive, et le circuit électrique est dimensionné pour accueillir des panneaux solaires et un convertisseur sans broncher. Parfait pour rester autonome plusieurs jours.
- La qualité de fabrication : Aucun grincement, aucune peur de voir un placard se décrocher sur les ralentisseurs. Le soin apporté par Florium est indéniable, et ça inspire une réelle confiance quand on parcourt des coins reculés.
Quelques améliorations possibles ? Oui, toujours.
Rien n’est parfait, même dans l’univers premium des camping-cars. Voici ce que j’améliorerais après cette expérience :
- La caméra de recul : Elle est là, mais l’écran est un peu petit et manque de précision. En version intégrale avec un arrière souvent “à l’aveugle”, un système 360° serait bienvenu.
- Le volume du réservoir d’eaux usées : Un peu juste pour les voyages sur plusieurs jours en autonomie. Si vous êtes adeptes de bivouacs prolongés, anticipez un peu plus les vidanges.
- Le tarif : On est sur le haut de gamme, et chaque option creuse un peu plus le budget. Ce n’est pas un véhicule pour toutes les bourses, mais au moins on en a pour son argent.
À qui s’adresse le Florium Black Pearl ?
Si vous cherchez un compagnon de route pour vivre pleinement vos escapades, sans faire l’impasse sur le confort et l’élégance, le Black Pearl est un choix judicieux. Que vous soyez un couple de retraités amoureux des routes secondaires ou un duo de baroudeurs raffinés, vous y trouverez votre compte.
Par contre, pour les familles nombreuses ou ceux qui passent leur temps à charger vélos, trottinettes et jouets de plage, je recommanderais plutôt un profilé spacieux ou un intégral avec une implantation plus modulable.
Mon avis après 1000 km : un plaisir renouvelé à chaque étape
Ce test du Florium Black Pearl m’a rappelé pourquoi je suis tombé amoureux de la route. C’est un camping-car qui fait honneur à son nom : un joyau discret, pensé pour ceux qui aiment voyager différemment. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour ressentir cette sensation de liberté. À bord, chaque détour devient le début d’une histoire.
Alors, est-ce que le prix de presque 90 000 € est justifié ? Pour moi, oui — si vous avez le budget et l’envie de voyager avec confort, autonomie et sérénité. Le Florium ne fait pas les choses à moitié, et il vous le rend bien au quotidien.
Et vous, vous craquez ou pas pour ce petit bijou sur roues ? La route est là, elle vous attend…
