Pick-up mitsubishi : mon test en mode bivouac sauvage entre mer et montagne

Pick-up mitsubishi : mon test en mode bivouac sauvage entre mer et montagne
Pick-up mitsubishi : mon test en mode bivouac sauvage entre mer et montagne

Une virée entre mer et montagne, avec un pick-up Mitsubishi en bivouac sauvage

Parfois, il suffit d’un week-end prolongé, d’un besoin d’air pur, et d’un véhicule prêt à tout pour larguer les amarres. Cette fois, j’ai laissé mon compagnon habituel de route, le camping-car, au repos pour tester un autre type de voyage : plus brut, plus sauvage, et plus proche de la nature. Me voilà donc parti à bord d’un pick-up Mitsubishi, direction le sud de la France, entre Méditerranée et Préalpes, le territoire rêvé pour les passionnés de bivouac.

Le pari : troquer le confort d’une maison sur roues contre la liberté d’un véhicule tout-terrain, capable de s’aventurer là où les routes goudronnées s’arrêtent. Challenge accepté. Je vous emmène avec moi sur cette escapade où chaque nuit est une expérience, chaque recoin une découverte.

Pourquoi le pick-up Mitsubishi ?

On le connaît peu dans le monde du camping sauvage, et pourtant… Le pick-up Mitsubishi L200 (ma monture pour ce voyage) est un compagnon de route aussi robuste que surprenant. Avec son moteur coupleux, sa capacité de franchissement et ses équipements modernes, il combine l’utile et l’agréable : praticité d’un coffre spacieux, traction intégrale, et une cellule amovible façon mini-maison pour passer la nuit. Une configuration idéale pour s’immerger en pleine nature sans renoncer à un minimum de confort !

Ce type de véhicule commence à séduire les aventuriers solitaires ou les couples minimalistes, en quête d’évasion hors des sentiers battus. Et pour cause : son autonomie, sa modularité et son look baroudeur en font un allié de choix pour le bivouac sauvage.

Premier arrêt : les calanques secrètes de la Côte Bleue

Le voyage débute en douceur avec un cap plein sud, jusqu’à la Côte Bleue, cette perle encore méconnue nichée entre Marseille et Martigues. Ici, le pick-up prend tout son sens : les petites pistes escarpées se succèdent, les criques s’enchaînent, et les parkings semblent toujours un peu trop loin des meilleurs spots.

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Grâce au 4×4, je m’enfonce dans un chemin rocailleux surplombant la baie, jusqu’à trouver une petite clairière à l’abri des regards. Le bivouac s’installe rapidement : ouverture de la cellule, table dépliée, café sur le réchaud. Le chant des cigales accompagne ma sieste en hamac, suspendu entre deux pins parasols.

Le soir, c’est le festival sensoriel : coucher de soleil orangé sur la mer, parfum du romarin chauffé par le vent, et ciel étoilé à perte de vue. Pas besoin de camping municipal ici, juste un respect profond pour l’environnement et une discrétion de campeur aguerri.

Escapade en montagne : cap sur l’arrière-pays provençal

Après ces premières nuits bercées par le clapotis des vagues, direction l’arrière-pays. Je quitte la Méditerranée pour grimper vers les contreforts du Verdon, véritable paradis pour les amateurs de panoramas et de silence. La route sinueuse offre des points de vue à couper le souffle. Le pick-up, indifférent aux nids-de-poule, grimpe vaillamment jusqu’à un plateau surplombant les gorges.

Le bivouac ici a une autre saveur. Plus brut, plus frais aussi — même en plein été, la nuit tombe fraîchement. Un petit feu contrôlé (merci les pierres, toujours utiles) et un repas tout simple deviennent un luxe. Je savoure une poêlée maison, préparée avec des produits achetés plus tôt au marché de Moustiers-Sainte-Marie : fromage de chèvre, tomates gorgées de soleil, pain croustillant.

Dans ces moments-là, on touche du doigt cette sensation de liberté absolue. Personne autour. Juste moi, la nature, et le ronronnement discret du vent dans les hautes herbes. On comprend pourquoi certains choisissent ce mode de vie à l’année…

La vie en bivouac sauvage : entre précautions et émerveillement

Voyager en pick-up équipé demande de l’autonomie, mais aussi de la préparation. Voici quelques enseignements tirés de cette expérience :

  • La gestion de l’eau : essentielle. Avec une réserve de 50 litres, j’ai tenu 4 jours, en optimisant chaque usage. Lavage de vaisselle économe, toilette au gant, et boisson prévue à l’avance. Les sources naturelles sont parfois une bénédiction, mais attention à la potabilité.
  • L’électricité : j’étais équipé d’un petit panneau solaire et d’une batterie auxiliaire. Juste assez pour recharger appareils, lampes LED et maintenir le frigo en marche.
  • Le respect des lieux : toujours sac poubelle dans le pick-up, aucun trou creusé, et je m’interdis de rester plus d’une nuit au même endroit, pour ne pas perturber la faune locale.
  • La discrétion : priorité numéro un. Voyager léger, éviter les feux visibles de loin, et se faire petit… c’est aussi une façon de se fondre dans le décor.
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Mais au-delà des aspects pratiques, ce type de séjour renoue avec une forme d’humilité. À la merci des éléments, du vent, du terrain… on redevient nomade dans l’âme. Et cela a quelque chose de profondément vivifiant.

Des rencontres inattendues

Ce que j’aime dans ce genre de périple, c’est la spontanéité. Au détour d’un virage, dans un virage poussiéreux en bord de falaise, j’ai croisé Michel, un berger septuagénaire, monté ici avec ses chèvres dès le printemps. On a partagé un café et quelques biscuits, et il m’a raconté ses nuits sous les étoiles, les attaques de renards, la neige précoce de l’automne. Moments suspendus, comme hors du temps.

Plus loin, en redescendant vers les collines du Luberon, c’est un groupe de vanlifers allemands qui m’a accueilli pour une soirée guitare sous les étoiles. Comme quoi, que l’on voyage en pick-up, en van ou en camping-car, la route rassemble toujours ceux qui osent l’inconnu.

Pick-up vs camping-car : duel ou complémentarité ?

Alors, cette expérience remet-elle en cause mon amour du camping-car ? Loin de là. Les deux véhicules n’ont pas le même usage, mais chacun a ses atouts :

  • Le camping-car : parfait pour les longs séjours, l’autonomie supérieure, le confort intérieur, et tous les équipements à portée de main. C’est la maison roulante, le cocon mobile.
  • Le pick-up équipé : plus rustique, mais aussi plus agile. Idéal pour les aventuriers, les solos, les couples explorateurs. Il permet d’accéder à des endroits parfois inaccessibles en camping-car, et favorise une immersion totale.

En somme, je les vois comme deux facettes d’un même art de vivre. Selon la destination, la météo ou l’humeur, on opte pour l’un ou l’autre. En revanche, cette escapade m’a ouvert une porte : celle des micro-aventures.

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Quelques conseils pour tenter l’aventure à votre tour

Si l’idée de partir à l’état brut vous titille, voici quelques conseils de terrain pour réussir votre premier bivouac avec un pick-up ou un véhicule tout-terrain :

  • Préparez vos spots à l’avance, mais gardez une marge pour l’improvisation. Les applis comme Park4Night sont une base, mais le repérage in-situ reste essentiel.
  • Vérifiez la législation locale. Certaines zones interdisent formellement le bivouac. Rapprochez-vous des offices de tourisme ou renseignez-vous auprès d’autres voyageurs.
  • Ne sous-estimez jamais le froid nocturne, surtout en altitude. Un bon duvet et une isolation minimum dans la cellule font toute la différence.
  • Gardez toujours une solution de repli (camping ou aire) en cas de mauvais temps ou si vous ne trouvez pas d’emplacement adapté.

Le bivouac en pick-up, c’est un peu comme retourner aux sources de l’aventure. Moins de confort peut signifier plus de vécu. Et parfois, on découvre que le luxe, c’est juste un ciel étoilé sans pollution lumineuse.

Et après ?

Je suis rentré de cette escapade avec l’esprit plus léger, une mémoire remplie d’images puissantes et le visage un peu plus buriné. Le pick-up Mitsubishi a tenu ses promesses, et même dépassé mes attentes. Pas sûr que je l’adopte au quotidien, car rien ne remplace la sérénité de mon fidèle camping-car, mais pour des échappées courtes et sauvages, il a prouvé qu’il avait toute sa place.

Alors, ça vous dit une virée sous les étoiles, loin des routes balisées, avec juste le bruit du vent pour vous bercer ? Le pick-up vous attend. La route aussi.