Van aménagé 5 personnes : notre road trip familial dans les Alpes en toute liberté

Van aménagé 5 personnes : notre road trip familial dans les Alpes en toute liberté
Van aménagé 5 personnes : notre road trip familial dans les Alpes en toute liberté

Une aventure alpine en van aménagé, à cinq sur la route

Partir à cinq dans un van aménagé, certains diront que c’est de la folie. Nous, on préfère parler d’harmonie chaotique. Mais une harmonie quand même. Le genre de désordre joyeux qui se transforme en souvenirs impérissables! Cette fois-ci, cap sur les Alpes. Objectif : respirer l’air pur des sommets, rouler sans plan précis et improviser au gré des panoramas.

Notre véhicule pour cette échappée belle ? Un van aménagé six places carte grise, cinq couchages. Bien plus qu’un simple moyen de transport : notre petite maison mobile sur roulettes, où chaque centimètre compte et où la promiscuité devient complicité.

Choisir un van pour cinq : entre stratégie et confort

Avant de prendre la route, se pose la question du choix du véhicule. Avec trois enfants à bord (dont un ado en pleine poussée de croissance), inutile de préciser qu’on vise un bon compromis entre compacité et espace.

Notre van : un modèle L3H2 (long et haut) aménagé avec trois lits superposés à l’arrière et un lit peigne convertible dans le coin salon. Ajoutez à cela une petite kitchenette, une réserve d’eau de 80L, un frigo à compression, et une douchette extérieure. Pas de salle de bain fermée, mais des solutions astucieuses pour gérer tout ça en pleine nature.

Clairement, ce n’est pas un palace. Mais une fois qu’on a appris à jouer des coudes et à s’organiser, on redécouvre à quel point on a besoin de peu pour vivre beaucoup.

Premières pentes : direction le Vercors

Notre escapade commence sous un ciel d’azur, cap vers le Vercors. Après quelques heures de route ponctuées d’un « c’est quand qu’on arrive ? » régulier, on s’offre une première halte dans le parc naturel régional. Stationnement libre sur un petit spot repéré via Park4Night — merci la communauté d’amoureux du bivouac !

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Cette nuit-là, on dîne face aux falaises dorées par le soleil couchant. Les enfants jouent avec les cailloux, pendant que je sirote un café en observant les ombres s’allonger. Le genre de moment suspendu qui vaut largement une chambre d’hôtel quatre étoiles.

S’alimenter, cuisiner, s’organiser : la vie nomade en mode famille

Chez nous, les repas se font en mode camping-gourmand. Pas question de se contenter de chips et de raviolis. Dans le van, on gère un stock de produits secs, quelques légumes frais et on s’arrête dans les marchés des villages alpins. Lavande, fromages de chèvre, pain aux noix… la région est une pépite pour les papilles.

Le plus souvent, la préparation des repas devient une activité en famille. Les enfants coupent les légumes, on déballe la table extérieure, la lampe frontale devient notre flambeau. Et en cas de météo capricieuse ? On se serre autour de la table intérieure en mode pique-nique sous toit.

Les incontournables rencontrés sur la route

Notre itinéraire est volontairement flou. Juste une envie de passer par quelques coins qu’on avait envie de (re)découvrir :

  • Le lac de Monteynard : parfait pour la baignade, le paddle et les ponts suspendus qui font frissonner même les plus téméraires.
  • La route Napoléon : panoramique, sauvage, elle serpente entre sapins et crêtes. Un régal au volant, encore plus en van.
  • Champsaur-Valgaudemar : des vallées secrètes et authentiques, moins fréquentées que d’autres coins alpins, mais avec un charme fou.
  • Le Parc national des Écrins : pour des randos familiales accessibles, et pour croiser quelques chamois au détour d’un sentier.
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On évite les grands axes, on privilégie les petites routes et les haltes impromptues. À cinq, cela signifie beaucoup d’arrêts pipi (eh oui…), mais aussi autant d’occasions de croiser une bergerie, un torrent ou un champ de myrtilles à picorer.

Dormir ici et là-bas : l’art du bon spot

En van aménagé, surtout avec une famille, savoir où poser son toit pour la nuit change tout. Nous avons alterné entre :

  • Les aires naturelles : peu de services, mais souvent un panorama magique et du calme pour s’endormir au chant des grillons.
  • Les campings familiaux : pour recharger les batteries, faire une lessive et profiter d’un peu plus d’espace (et de douches !).
  • Le bivouac sauvage (avec respect) : en respectant la réglementation locale, pas de feu, on laisse le lieu propre, et c’est souvent là qu’on touche du doigt l’essence même du voyage libre.

Un soir, on s’est retrouvés seuls au bord d’un lac alpin, les pieds dans l’eau, les étoiles comme plafond. Silence total, juste le souffle du vent dans la vallée. Les enfants dormaient, nous on savourait un petit verre de vin local. Des instants simples, rares, précieux.

Rester connectés ou se déconnecter ?

Avec des enfants, difficile d’échapper totalement à la tentation des écrans. Alors on a instauré des « temps off » : balades sans téléphone, lecture sous la couette, jeux de cartes. Et étonnamment, ils ont adoré. Ils se sont réapproprié le terrain, la forêt, les cailloux, les odeurs de pin… et nous aussi.

Mais on reste connectés pour le nécessaire : repérage de spots, météo, trouver la boulangerie la plus proche. L’équilibre, toujours.

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Ce qu’on a appris de ce road trip alpin

Le voyage en van à cinq, ce n’est pas forcément reposant. Mais c’est vivant, intensément vivant. On a appris à céder de l’espace, à écouter, à s’adapter, à rire aussi (beaucoup). On s’est rendus compte qu’au cœur des montagnes, sans programme rigide ni planning serré, l’essentiel c’est d’être ensemble.

Côté pratique, voici quelques conseils que je retiens de cette expérience :

  • Partir avec moins de choses : on n’a pas besoin de vêtements pour chaque circonstance. Une couche chaude, une imperméable, quelques tenues faciles à laver, ça suffit.
  • Prévoir une organisation claire : chaque chose à sa place. Cela évite les crises quand il faut retrouver une chaussette ou le câble du chargeur.
  • Impliquer les enfants : leur donner des tâches, les responsabiliser. Ils aiment se sentir partie prenante de l’aventure.
  • Accepter l’imprévu : parfois, un plan tombe à l’eau. Et c’est souvent ces imprévus qui offrent les souvenirs les plus drôles ou les plus beaux.

Envie de repartir ? Toujours.

Le retour à la maison se fait toujours avec un petit pincement. Encore de la poussière sur les genoux, le van à peine vidé qu’on parle déjà du prochain périple. Peut-être les Pyrénées, ou la côte bretonne… qui sait ? Ce qui est sûr, c’est que le van restera notre compagnon d’échappée, notre cocon roulant, notre passeport vers l’ailleurs.

Et vous, avez-vous déjà tenté l’aventure nomade en famille ? Je serais ravi de lire vos anecdotes, vos astuces ou même vos hésitations. La route est bien moins longue quand elle est partagée…